mardi, 13 septembre 2005
Le métier de mère
Voici un magnifique poème du poète vietnamien Che Lan Vien. Poème écrit en 1966 et que pendant plus de 10 ans, j’ai dit à quelques milliers d’enfants européens à l’occasion de conférences.
  
 Hélas, ce poème est peu connu … Pourtant, son titre est magnifique et d’une extraordinaire actualité- mais c’est bien ça précisément la force de la poésie, celle d’être immortelle-, le poème s’appelle « Le métier de mère ».
 LE METIER DE MERE      de Che Lan Vien
  
 Chez nous, le métier de mère est difficile.
  
 Il est d’autres pays où les mères
 enseignent à leurs enfants l’amour des fleurs …
 Chez nous, il nous faut d’abord leur apprendre
 comment on évite les bombes …
  
 Il est d’autres pays               
 où les mères enseignent à leurs enfants à reconnaître les sons de la musique et le chant des oiseaux …
  
 Ici, il faut leur enseigner la différence entre le grondement
 d’un B.52 et celui d’un F.105.
  
 Sainte Vierge qui tenez votre enfant dans vos bras depuis 1966 années
 Savez-vous que pendant des mois dans mon pays
 les mères du Vietnam dorment loin de leur fils ?
  
 Il est des temps où les mères
 enseignent à leurs enfants le métier d’homme.
  
 Il est des temps où il faut faire plus.
 Il faut leur apprendre à devenir des héros.
17:10 Publié dans Parmi mes auteurs préférés  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : chanson,  littérature,  poète,  guerre,  mère,  poésie |  |
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samedi, 27 août 2005
Un Poète (Boris Vian)
Un poète
 C'est un être unique
 A des tas d'exemplaires
 Qui ne pense qu'en vers
 Et n'écrit qu'en musique
 Sur des sujets divers
 Des rouges ou des verts
 Mais toujours magnifiques.
 
 
 La vie c'est comme une dent
 
 La vie, c'est comme une dent
 D'abord on y a pas pensé
 On s'est contenté de mâcher
 Et puis ça se gâte soudain
 Ça vous fait mal, et on y tient
 Et on la soigne et on s'en soucie
 Et pour qu'on soit vraiment guéri
 Il faut vous l'arracher, la vie
 
 
 Pour en découvrir plus, voir le site le petit cahier du grand Boris Vian
13:55 Publié dans Parmi mes auteurs préférés  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : Poésie,  chanson,  poète,  la vie,  Boris vian |  |
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jeudi, 24 février 2005
Archives du Poète
Jacques Deslandes est membre de la Société des Poètes Français et de la Sacem à titre d'auteur-compositeur depuis 1978.
Vous trouverez ci-après des témoignages et autres dédicaces d'auteurs célèbres (dont Hervé Bazin, Armand Lanoux, Pierre Béarn, ...) ainsi que plusieurs articles de presse consacrés à Jacques Deslandes pour sa poésie sous forme de diaporama.
Pour mieux les consulter, vous pouvez également cliquer sur l'icône Archives du Poète dans la rubrique albums Photos.
17:00 Publié dans Ma Vie en poésie  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : auteur,  diseur,  poésie,  témoignage,  poète,  littérature |  |
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Biographie
PLUSIEURS VIE EN UNE OU L'HISTOIRE D'UN POETE, ... COMEDIEN, ... JURISTE, ... FOU DE CUISINE ...
LE POETE
1947 : Le 12 Mai, Jacques Maidon dit Deslandes, fils d'Yves Maidon et d'Hélène Deslandes, naît à Coulonges-sur-l'Autize dans les Deux-Sèvres, 5ème d'une famille de neuf enfants.
1950 : Enfant précoce, il monte sur scène, pour la première fois, à l'âge de deux ans et demi. Lors d'un spectacle d'enfants à Niort, il tient le rôle comique de "l'arroseur arrosé" et obtient un gros succès. Dès lors, on lui demandera chaque année de monter un nouveau numéro.
1956-1958 : Il dirige l'édition du journal "Les échos liés" à l'école Ferdinand Buisson, dont la pédagogie s'inspire des principes de "l'école moderne" de C. Freinet.
1957 : Reconnu pour son talent scénique, il se voit confier par les autorités de la ville de Niort, un petit théâtre pour y créer et diriger des spectacles. Il écrit notamment des adaptations d'Hugo, d'Aristophane, de Sophocle, de Banville ...
Sa mère, militante féministe, l'amène régulièrement sur une île des Charentes où il rencontre Messali Hadj, prophète de la libération du Monde arabe et prisonnier politique de la France. Cet homme merveilleux le prenait sur ses genoux, et après avoir longuement parlé avec sa mère, l'initiait à l'Histoire du Monde, ce qu'on appelle aujourd'hui la géo-politique.
1960 : Il rejoint le lycée de Talence à Bordeaux pour apprendre le russe. Langue qu'il maîtrise très vite et très naturellement comme s'il s'agissait d'une "langue maternelle oubliée". Ce qui lui vaudra dès le second trimestre un premier prix de russe et une rencontre inédite avec Krouchtchev, Président de l'URSS, lors de sa visite officielle à Bordeaux.
Par ailleurs, ne supportant pas le pensionnat, il est hébergé à Pessac dans une famille de cosaques djiguites qui l'adopte véritablement comme l'un des leurs.
1961 : Il écrit un texte de prose poétique intitulé "Verdun", qui relate un dialogue entre un fils et son père déserteur, en relation avec les rébellions de soldats qui eurent lieu en 1917 suite à la révolution russe, et qui furent réprimées dans le sang à coup de pelotons d'exécution expéditifs. Ce texte pacifiste lui vaudra d'être remarqué et devenir "le protégé" d'André Malraux, illustre Ministre de la Culture de De Gaulle.
1962 : Il passe en auditeur libre son Baccalauréat 1ère partie.
Il y obtient les meilleures notes en France en français et en Latin, mais décline la proposition qui lui est faite, de préparer l'entrée à l'École Normale Supérieure.
1962-1964 : Sous la houlette de Malraux, il devient Ambassadeur de la Culture française dans toute l'Europe comme diseur de poèmes. Il participe ainsi à plusieurs tournées de récitals poétiques en Allemagne, dans le cadre du rapprochement Franco-allemand. Il est l'élève de Jean Chevrin (secrétaire de Louis Jouvet) au Conservatoire d'Arts Dramatiques de Rouen. Il y fêtera la tenue de son 1000 ème récital.
1965 : A Paris, Il rencontre Jacques Brel pour lui demander la permission de dire ses chansons comme des poèmes et Jean Lumière, qui l'initie à son grand savoir sur l'Art de la Diction.
1966-1968 : Il réalise de multiples tournées de récitals et de conférences de Poésie, "Cinq Siècles de Poésie Française", organisées par les Alliances Françaises et la Direction des Écoles du Danemark, de Suède et de Norvège. Il devient responsable des courts d'Arts Dramatiques au Théâtre d’Aarhus au Danemark.
1968 : Retour en France. Dans le cadre de la Tournée Travail et Culture organisée par le parti communiste français, il effectue 70 récitals d'"Une Vie d'homme". Il fait également partie de la troupe de "Théâtre et Culture" pour des tournées en France et en Europe.
1969-1972 : Il est pensionnaire dans plusieurs cabarets parisiens : au Tire-Bouchon, au Caveau de la Bolée, au Marais, Chez George, à l’Échelle de Jacob, à l'Écluse, au Tire Bouchon, à la Mutualité … Récitals dans les MJC, foyers Culturels, etc ... Il y côtoie entre autres Bernard Dimey, Jacques Debronckart, Bernard Lavilliers, ...
Il effectue aussi des animations "Poésie à la Carte" en milieu scolaire, réalisées en collaboration avec les enseignants de la Seine Saint-Denis. Il faut dire qu'à l'époque, il connaît par coeur pas loin de 3000 poèmes.
Il tourne dans 7 films dont "François Malgorn" de Yves André Hubert et "La Polonaise" d'Henri Spade et (Filmographie). Film dans lequel il joue le rôle de Stanislas en langue polonaise, traduite en voix off par Loumi Iacobesco. Ce qui fût du plus bel effet, mais lui valu ensuite quelques difficultés auprès de certains metteurs en scène qui pensaient qu'il lui fallait un permis de travail pour être engagé ...
1971 : Il met en scène le dernier tour de chants de la grande Viviane Romance à Paris.
1972 : Il participe au "Centenaire Paul Fort" aux côtés de Georges Brassens, Pierre Fresnay, et Armand Lanoux de l'Académie Goncourt, à la télévision, dans les Maisons de la Culture et dans les principales cathédrales françaises.
 Il participe au "Centenaire Paul Fort" aux côtés de Georges Brassens, Pierre Fresnay, et Armand Lanoux de l'Académie Goncourt, à la télévision, dans les Maisons de la Culture et dans les principales cathédrales françaises.
1973 : En Septembre-Octobre, il fait Bobino avec les Frères Jacques et Cora Vaucaire ; trois fois un quart d'heure de poèmes extraits d'"Une Vie d'homme".Il collabore à la mise en scène du tour de chant de Cora Vaucaire au Théâtre de la ville.
Félix Vitry le lui avait promis. Pour la 1ère fois, la "Poésie A Cappella" est entrée au Music-Hall;Dès le 1er soir, Jacques Dubourg, le sonorisateur et éclairagiste d'Edith Piaf vient le voir dans sa loge et lui demande de l'autoriser à faire gratuitement ses éclairages. Il griffonne quelques uns de ses textes sur un bout de papier et Jacques Dubourg aussitôt s'est mis au travail.Ce fût magnifique!
1973-1974 : Il participe à la radio de façon hebdomadaire aux émissions poétiques « Le fil rouge » et « Piste rouge » de Luc Bérimont, Pierre Seghers et Bernard Gandrey-Rety et à la télévision aux émissions « Récital » et « Club des Poètes ». 
Il créé les conférences récitals :
- "Poésie à la carte",
- "Écoute, Rêve et Peins",
- et "Un jour, un poète", ce qui l'amène entre autres à collaborer à une thèse à la Sorbonne sur le poète Henri Pichette.
 Délégué par l'Académie Goncourt et le Ministère français des Affaires Culturelles auprès de la ville de Troyes pour la réalisation du Printemps de Troyes , il organise la première Bourse Goncourt du récit historique ainsi que le jumelage du Prix Apollinaire et du prix Goncourt de la Poésie, sous la direction de :
Délégué par l'Académie Goncourt et le Ministère français des Affaires Culturelles auprès de la ville de Troyes pour la réalisation du Printemps de Troyes , il organise la première Bourse Goncourt du récit historique ainsi que le jumelage du Prix Apollinaire et du prix Goncourt de la Poésie, sous la direction de :
- Hervé Bazin , Président de l'Académie Goncourt de 1958 à 1996,
- Armand Lanoux, Secrétaire de l'Académie Goncourt de 1969 à 1983,
- Jean Mistler, Secrétaire perpétuel de l'Académie Française
- et Robert Mallet, Chancelier des Universités et Recteur de la Sorbonne.
Léopold Sédar Senghor, Poète-Président de la République du Sénégal fût le récipiendaire d'honneur de ce Prix.
Pendant toute cette période, il aura l'honneur suprême de partager le repas des Académiciens Goncourt Chez Drouant, avec les couverts du poète Pierre Mac Orlan ...
1975-1979 : Il s'établi en Bretagne, où il est nommé Directeur du Centre des Arts et de la Culture de Concarneau. Il y monte plusieurs spectacles et expositions ("Les animaux sauvages en Bretagne", "Les vieux outils ") et collabore notamment avec Jacques-yves Cousteau et le Musée Océanographique de Monaco pour l'élaboration d'une exposition sur les baleines.
1976 : " La Résistance et ses Poètes " d'après le livre de Pierre Seghers, principalement en milieu scolaire.
1977 : " Centenaire Max Jacob " à Quimper
1978 : " Humorage à Prévert ", théâtres et scolaires. Il devient également membre de la SACEM à titre d'auteur-compositeur.
1981 : Tournées Une Vie d'homme et Poésie à la carte dans le Nord de la France, Paris et Belgique
1982 : Création des récitals de la collection "Les Grands Chants des Hommes", et conception d'un 33T que, perfectionniste, il refusera de publier.
Création de " Poèmes pour rire et pour rêver ", récital destiné aux élèves du primaire.
1980-1986 : Il poursuit ses récitals de Poésie dans des centaines de collèges et de lycées à travers l'Europe et se lance en Affaires et dirige jusqu'à onze magasins de prêt à porter en Bretagne.
Par la suite, il ne cesse d’écrire de la Poésie … qui pour l’instant attend son heure pour être publiée. Membre de la Sacem à titre d'auteur-compositeur et de la Société des Poètes Français, "Festina lente" est sa devise juridique préférée, elle signifie en clair "DÉPÊCHE TOI LENTEMENT"...
LE JURISTE
Parallèlement, à ses activités professionnelles, il entreprend à partir de 1991 des études de Droit. D'abord à l'Université de Bordeaux, où il obtient un DEUG de Droit, une licence en Droit privé et une maîtrise en Droit civil et en Droit des affaires sous la direction de Mr le Professeur Jean Hauser.
Puis, toujours poussé par son désir d'aller au fond des choses, il se rend à l'Université de Poitiers, pour obtenir en 1996, une Maîtrise de Droit Pénal, option Droit Pénal International et un Certificat de Sciences Criminelles sous la direction de Mr le Professeur Jean Pradel.
LE CHEF CUSINIER
Dans les années soixante, il côtoie sur les plateaux de la télévision française, le grand cuisinier Raymond Oliver qui officie depuis 1957, avec la speakerine Catherine Langeais, les 1ères émissions de cuisine en direct. C'est là que naît sa passion de la cuisine, entre deux séances d'enregistrement de poèmes, le grand Chef l'invite à manger ses créations et lui montre ses tours de main ...

1986 : Il créé son 1er restaurant, Crêperie-Grill, "La Bolée" à Biscarosse.
Son plus proche voisin, Jean-Paul Euloges, 1er Maître saucier de France, l'initie par amitié, aux secrets de la conception de ses sauces. 
 1991 : Il devient propriétaire du Domaine de La Perrière, près de Bordeaux, où il développe une cuisine gastronomique du terroir.
1991 : Il devient propriétaire du Domaine de La Perrière, près de Bordeaux, où il développe une cuisine gastronomique du terroir.
1997 : Pour la naissance de son fils Glenn, il créé dans une vieille maison bretonne un restaurant-crêperie nommé "Ty Glenn", à la Pointe du Raz.

2001 : Avec sa femme Nathalie, il crée au Québec "L'Amour de la Table Inc." dont l'établissement de Cap Rouge est aussitôt sélectionné fin 2002 par le magazine "En Route" d'Air Canada comme faisant partie des 28 meilleurs nouveaux restaurants au Canada.

12:50 Publié dans Ma Vie en poésie  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : biographie,  auteur,  poète,  poésie,  littérature,  diseur,  société des poètes français |  |
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samedi, 18 décembre 2004
Verdun

Voici un texte de prose poétique intitulé "Verdun", qui relate un dialogue entre un fils et son père déserteur, en relation avec les rébellions de soldats qui eurent lieu en 1917 suite à la révolution russe, et qui furent réprimées dans le sang à coup de pelotons d'exécution expéditifs.
Papa, dis, p’pa, où est-ce qu’on va comme çà
 dis, p’pa, dis écoute-moi
 Papa, pourquoi tu fais cette tête là
 J’t’ai jamais vu comme çà
 dis, p’pa, dis réponds-moi
 Tu sais j’ai froid et j’ai faim
 dis, j’ai grand faim
 Papa, si on retournait à Verdun
 Tu t’souviens, y avait du pain
 à Verdun
 
 Tais-toi, fiston, dis pas d’bêtises
 Ça qu’on y faisait m’fout la hantise
 Parce que même si y avait des ch’mises
 Parce que même si y avait du pain et des sorlots
 Verdun, c’est l’charnier des assassins
 Verdun, c’est l’charnier des héros
 Ceux qui y sont y sont pas des hommes
 Y sont des bêtes, des bêtes de somme
 Des paumés qu’la gloire assomme
 
 Papa, tu veux plus être un grand héros
 T’aurais ton nom dans les journaux
 La vie alors serait du gâteau
 On serait riches, on aurait du cœur
 J’te paierais des grolles de chasseur
 Et à Maman, t’y paierais des fleurs …
 
 Tais-toi et marche, un héros moi
 Ah, tu t’figures
 Que je tuerais quelqu’un pour l’allure
 Que m’donnerait cette gloire
 D’avoir gagné sur un champs d’foire
 Où les quilles elles sont la mémoire
 Tais-toi et marche, te retourne pas
 C’qu’est derrière nous ce sont nos pas
 Et ça qu’est devant, c’est la seule voie
 Qui ne soit pas encore souillée
 Par le sang de tous ces bouchers
 La seule où l’on puisse rêver
 
 Papa, dis p’pa, où est-ce qu’on va comme ça
 Dis, p’pa, dis, écoute-moi
 Papa, on a traversé tout Paris
 On a rien mangé d’puis samedi
 On a marché et puis, et puis
 Et puis, j’sais bien pourquoi qu’on fuit
 Dis, Papa, tu sais où on va
 J’sais bien qu’tu l’sais, sois chic, dis-moi
 Dis-moi aussi tout c’que t’as vu
 Je veux savoir, j’ai pas vécu
 Dis-moi la vie comme tu l’as vue …?
 
 La vie fiston, c’est un corridor
 Tu sais un couloir où le pauvre y dort
 Il est long, il est retord
 Un labyrinthe quoi, mais on s’en sort
 Quelque fois c’est une salle d’attente
 Alors tu rentres et tu attends
 Tu attends quoi, je n’sais pas, t’attends
 Et quand t’es las, ben on t’étend
 
 Et nous qu’est-ce qu’on fait, dis Papa
 
 On entre, on voit et on s’en va
 Allons viens, pressons-nous si t’as froid
 Plutôt qu’on y sera, mieux qu’on s’ra
 
 Papa, dis p’pa v’l’a Notre-Dame
 Et ben on l’connaît l’maccadam
 D’puis Verdun qu’on marche et qu’on damne
 Tu parles d’une trotte
 Oh, regarde, y ont des flambeaux
 Tu parles d’un truc, qu’est-ce que c’est beau !
 Oh, regarde, le bonhomme tout là-haut
 Tu crois qu’j’y ressemble ? c’est rigolo !
 Oh, regarde la sale tête qu’il a
 Celui qu’est à gauche de çuila
 
 Viens, r’garde pas ça
 R’garde pas ça, j’te dis, c’est idiot
 C’est méchant et puis c’est faux
 Pas d’justice t’entends, y a pas d’justice
 Et y en aura pas tant qu’y aura des guerres
 Tant qu’on s’battra
 Tant qu’on t’dira d’tirer sur un homme qu’est comme toi
 Y a pas de justice
 Y en a pas.
 Écoute mon petit, écoute-moi
 Aime, aime n’importe qui
 Aime n’importe quoi
 L’amour ça fait du bien au fond de soi …
 Tu sais à la maison, je n’peux plus y aller
 Regarde ces gendarmes, ils viennent m’arrêter
 Mais toi retourne voir Maman
 Et dis lui que je l’aime
 Retourne voir Maman et va vivre avec elle
 Dis-lui ce que je suis, dis-lui, elle comprendra
 Dis-lui, un déserteur ton Papa …
 
 Papa, dis p’pa qu’est-ce que tu fais
 Te v’là monté sur l’parapet
 Non, Papa !
 C’est vous qui l’avez tué
 Et Maman où elle est maintenant
 Maman je t’aime,
 Maman il t’aime,
 Maman on t’aime, nous
 Maman, crachons sur la guerre
 Maman, crachons sur les bourreaux
 Maman, ils sont des salauds
 D’où on vient, là-bas
 À Verdun
 
 
06:05 Publié dans Les Mots que je te dis ...  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : poésie,  auteur,  littérature,  poète,  guerre,  déserteur,  verdun |  |
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