mardi, 13 mars 2012
Parce que je t'aime
Parce que je t’aime
La part de mort que je sais en toute vie
Vient de disparaître …
– Feu la mort ! –
Et le soleil est adolescent …
Salut ! Compagnon flamboyant
Qui sèche la pluie comme des larmes
Qui m’arme
De toutes mes envies
De toi
L’envie de naître et de renaître
Toujours,
Toujours
Pour aimer
Pour t’aimer …
Pour être
Pour t’être
Toujours, tous les jours
Pour m’être aussi parfois
Quand la peur me vient
De t’être trop peu
De t’être trop vieux
Trop vain
Quand mes bras tremblent du bout de leurs doigts
Parce que ton corps est là contre moi
Et que je t’aime
Fort, trop fort
Pour t’aimer bien.
Parce que je t’aime
Et que tu es mon soleil
Je vais renaître.
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
10:20 Publié dans Les Mots que je te dis ... | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : poésie, chanson, auteur, littérature, poète, amour, diseur de poème | | Facebook | | | Imprimer | |
mardi, 03 mai 2011
Un poète ne s’appartient pas
12:52 Publié dans Les Mots que je te dis ... | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie, littérature, auteur, chanson, poète, diseur de poème, fou | | Facebook | | | Imprimer | |
dimanche, 03 juin 2007
C’est beau d’être né de toi
En ce jour de Fêtes des mères, voici une chanson pour dire tout son amour à toutes les Mamans du monde
C’est beau d’être né de toi
C’est beau que tu aimes Papa
C’est beau cette vie que l’on a
C’est beau d’être aimé de toi
Maman, je veux te dire je t’aime
Je veux te le dire en poème
Mais, je ne sais comment l’écrire
Y’a trop de mots pour te le dire
C’est beau d’être né de toi
C’est beau que tu aimes Papa
C’est beau cette vie que l’on a
C’est beau d’être aimé de toi
Je sais qu’un jour je serai grand
Je vais devenir un parent
Tu seras toujours ma maman
Encore plus fort que maintenant
C’est beau d’être né de toi
C’est beau que tu aimes Papa
C’est beau cette vie que l’on a
C’est beau d’être aimé de toi
Tu dis qu’un jour tu vas partir
Maman, tu ne dois pas mourir
La mort n’est pas faite pour toi
Maman, il te faut rester là
C’est beau d’être né de toi
C’est beau que tu aimes Papa
C’est beau cette vie que l’on a
C’est beau d’être aimé de toi
Maman, je veux te dire je t’aime
Je veux te le dire en poème
Maman, c’est ta fête aujourd’hui
Merci d’avoir créé ma vie
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
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mercredi, 25 avril 2007
Le Discours
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
L’assistance était belle, on parlait politique
Et tous les orateurs avaient eu du succès
Ils avaient exposé les dernières statistiques
Et chacun à présent se sentait rassuré
«Entre les démagogues, les traites, et les menteurs
On ne sait vraiment plus mon cher pour qui voter !»
On avait oublié d’éteindre un projecteur
Quand soudain des coulisses un homme est arrivé …
Il y eut un silence, alors il a chanté :
Demain tout peut changer
Ma seule politique, c’est mon pouvoir d’aimer !
Je veux créer un monde, un monde à notre image
Monde où nous serons fous, monde où nous serons sages
Mon premier sera l’Homme, ma première la Femme
L’Enfant sera mon cœur, le Vieillard mon âme.
Plus de papa-maman, plus de bible, plus de lois,
Plus de cette morale qui enfante la haine
Et qui met pour leurs crimes au service des rois
Le peu qu’il nous restait de la conscience humaine …
Demain tout peut changer
Ma seule politique, c’est mon pouvoir d’aimer !
Je t’apprendrai à lire dans les yeux des étoiles
L’alphabet de la joie, les verbes en mouvement
Je t’apprendrai à lire sur le front des étoiles
Le grand livre oublié du message des vents.
Et s’il faut que mes ongles creusent ta carapace
J’inventerai des mots qui sauront t’écorcher
J’arracherai de toi ces lambeaux de grimace
Cette servilité qui t’a défiguré …
Demain tout peut changer
Ma seule politique, c’est mon pouvoir d’aimer !
Faut-il que je te montre le rire de la haine
Sous le masque de plomb d’un garçon de quinze ans
Auquel on a appris semaine après semaine
A ne jamais confondre travail et sentiment
Qui donne un coup de pied au ventre de sa chienne
Et puis va étudier sa leçon d’allemand
Et qui demain fera des enfants à la chaîne
Auxquels il apprendra à devenir méchants …
Demain tout doit changer
Ma seule politique, c’est mon pouvoir d’AIMER !
L’assistance était belle, on parlait politique
Et tous les orateurs avaient eu du succès
Pourtant je me souviens qu’un moment de panique
Secoua les premiers rangs de cette noble assemblée.
«Qu’attend donc la police ? C’est un provocateur
Vous voyez bien ma chère qu’on n’est pas protégés !»
Mais une balle éteignit soudain le projecteur
Ce n’est qu’à la troisième que l’homme fut touché.
Il y eut un silence et quelqu’un a crié :
Demain tout va changer
Ma seule politique, c’est mon pouvoir de TUER !
17:40 Publié dans Les Mots que je te dis ... | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chanson, auteur, littérature, poète, discours politique, diseur de poème, poésie | | Facebook | | | Imprimer | |
mercredi, 10 janvier 2007
Concarneau
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
Ce poème, c'est à ma mère Guite que je le dédie
Je suis un slave breton qui plante ses racines
Là où la ville a rendez-vous avec la mer
Dans un pays salé où des vagues lubriques
Mordent les pieds des roches en dessinant des criques
Où mes enfants se baignent aussitôt qu’il fait chaud.
Je suis un immigré face à la grande usine
Là où la vie fabrique la vie sans renoncement
Sous une place forte, close de pierres de taille
De ciment de Russie, de sable maculé
Que les hommes ratissent aux abords de l’été
Honteux du chancre noir suppuré des bateaux …
Concarneau, Concarneau
Ma ville où mes enfants sont plus beaux qu’un poème.
Il me fallait la mer pour mon orphelinat
Son spectacle irréel de vie obligatoire
Dont le râle de l’eau n’est jamais arbitraire
Ni le cri des oiseaux, dans ce monde insulaire
Où je pressens que la mort même pourrait mourir.
Il me fallait la mer étendue devant moi
Dans son linceul pisseux quand l’écume s’en mêle
Et rester là figé, longtemps planté devant,
Bête de désespoir, follement indécent,
Attendant, impudique, un miracle à venir …
Concarneau, Concarneau
Le miracle d’un port où voyager à terre
Qui garde des secrets à portée de ma vue
Quand le ciel sous la mer soulevant l’archipel
Ressuscite les îles qu’il nous cachait sous elle
Comme la mort nous cache ceux qu’on n'espère plus.
Le miracle d’un port où jouer à père et mère
En copiant des autres leur façon d’oublier
Dans ces bars familiaux où le temps lâche prise
Où l’on est vieux garçon dont les yeux s’alcoolisent
Qui rentre chez sa femme honteux et dérouté.
Concarneau, Concarneau
Ma ville où mes enfants sont plus beaux qu’un poème.
Oh ! Me défaire pour eux du strip-tease d’écrire
Ou savoir me cacher sous les mots qui me forcent
Désendiguer en moi tous ces cris des poètes
Comme des goélands à l’assaut de ma tête
Pour leur dire simplement que j’aimais bien rêver.
Oh ! Prendre enfin le temps de vivre une autre vie
Au milieu de ces gens ni meilleurs ni pires
Peut-être un peu plus fiers que je ne sais le dire
Imprudents vieux garçons à l’ombre de leur ville
Sous le regard vicieux de Korrigans débiles …
Pour suivre mes deux garçons qui jouent à «tu es mort !»
Concarneau, Concarneau
Ma ville où mes enfants sont plus beaux qu’un poème.
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lundi, 17 juillet 2006
Capitaine au long cours
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
Capitaine au long cours
Je sais toutes les mers
Je sais les océans
Et le rire des vents
Capitaine au long cours
J’ai une vie d’enfer
Et toujours je repars
Dans un foutu brouillard
Capitaine au long cours
Dès que la mer m’appelle
Je hisse la passerelle
Et je pars droit devant
Capitaine au long cours
Quand la mer se retire
C’est comme un souvenir
Que chantent les haubans :
Aventurier, c’est pas une existence
Partir, pour ne plus revenir
Aventurier, c’est un rêve d’enfance
Que tu n’as pas su retenir
Dans l’eau- du ca-niveau
Je po-sais mon - bateau
Mon ba-teau en - papier
En pa-pier qua-drillé
J’enle-vais mes- galoches
Je po-sais ma- sacoche
Et les- deux pieds- dans l’eau
Je sui-vais mon-bateau ! …
Capitaine au long cours
Je sais toutes les filles
Je sais toutes les putains
Et même des filles très bien
Capitaine au long cours
J’ai tant roulé ma bille
Que j’ai fait des enfants
Sur tous les continents
Capitaine au long cours
Dès que l’amour m’appelle
Je largue la passerelle
Et je prends du bon temps
Capitaine au long cours
Quand l’amour m’ensommeille
Je repense à la vieille
Qui me disait souvent :
Aventurier, c’est pas une existence
Une fille dans chaque port
Aventurier, c’est un amour d’enfance
Qui t’aura fait perdre le nord.
Dans l’eau - du ca-niveau
Je po-sais mon- bateau
Mon ba-teau en - papier
En pa-pier qua-drillé
J’enle-vais ses- galoches
Je po-sais sa- sacoche
Et les- deux pieds- dans l’eau
Elle sui-vait mon-bateau ! …
Capitaine au long cours
Je viens de jeter l’ancre
C’est pas que j’étais âgé
Mais j’étais fatigué
Capitaine au long cours
Il fallait que je rentre
Que je change de décor
De ma chasse au trésor
Capitaine au long cours
J’ai marié une belle
Et dans l’eau de la vaisselle
Noyé tous mes amours …
Capitaine au long cours
Mes croisières aujourd’hui
C’est ce bar des amis
Où je naufrage mes jours :
Aventurier, c’est pas une existence
Mais il ne faut pas revenir
Aventurier, c’est une seconde enfance
Qui ne devrait jamais finir ! …
Dans l’eau- du ca-niveau
Je po-se plus mon-bateau
Mon ba-teau en pa-pier
En pa-pier qua-drillé
J’enlève- plus mes- galoches
Je pose- plus ma- sacoche
Et les- pieds bien- au chaud
J’attends- d’me foutre à l'eau- à l’eau !
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dimanche, 16 juillet 2006
Il faut nous aimer sur Terre
Voici un texte méconnu de Paul Fort que sa femme, Germaine Tourangelle, m'a raconté avoir retrouvé sur un petit bout de papier en fouillant des piles d'autres documents ...
Voilà à quoi tient souvent le passage à la postérité de l'inspiration du poète : avoir l'instinct de griffonner les vers qui s'invitent sans prévenir dans sa tête et à une femme qui garde tout précieusement ...
Paul Fort (1872-1960), Prince des Poètes
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lundi, 24 avril 2006
What a wonderful world
de Georges Weiss / Bob Thiele
I see trees of green, red roses too
I see them bloom for me and you
And I think to myself what a wonderful world.
I see skies of blue and clouds of white
The bright blessed day, the dark sacred night
And I think to myself what a wonderful world.
The colors of the rainbow so pretty in the sky
Are also on the faces of people going by
I see friends shaking hands saying how do you do
They're really saying I love you.
I hear babies crying, I watch them grow
They'll learn much more than I'll never know
And I think to myself what a wonderful world
Yes I think to myself what a wonderful world.
Oh Yeah
Si magnifiquement interprétée par le grand Louis Amstrong
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mardi, 13 septembre 2005
Le métier de mère
Voici un magnifique poème du poète vietnamien Che Lan Vien. Poème écrit en 1966 et que pendant plus de 10 ans, j’ai dit à quelques milliers d’enfants européens à l’occasion de conférences.
Hélas, ce poème est peu connu … Pourtant, son titre est magnifique et d’une extraordinaire actualité- mais c’est bien ça précisément la force de la poésie, celle d’être immortelle-, le poème s’appelle « Le métier de mère ».
LE METIER DE MERE de Che Lan Vien
Chez nous, le métier de mère est difficile.
Il est d’autres pays où les mères
enseignent à leurs enfants l’amour des fleurs …
Chez nous, il nous faut d’abord leur apprendre
comment on évite les bombes …
Il est d’autres pays
où les mères enseignent à leurs enfants à reconnaître les sons de la musique et le chant des oiseaux …
Ici, il faut leur enseigner la différence entre le grondement
d’un B.52 et celui d’un F.105.
Sainte Vierge qui tenez votre enfant dans vos bras depuis 1966 années
Savez-vous que pendant des mois dans mon pays
les mères du Vietnam dorment loin de leur fils ?
Il est des temps où les mères
enseignent à leurs enfants le métier d’homme.
Il est des temps où il faut faire plus.
Il faut leur apprendre à devenir des héros.
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samedi, 27 août 2005
Un Poète (Boris Vian)
Un poète
C'est un être unique
A des tas d'exemplaires
Qui ne pense qu'en vers
Et n'écrit qu'en musique
Sur des sujets divers
Des rouges ou des verts
Mais toujours magnifiques.
La vie c'est comme une dent
La vie, c'est comme une dent
D'abord on y a pas pensé
On s'est contenté de mâcher
Et puis ça se gâte soudain
Ça vous fait mal, et on y tient
Et on la soigne et on s'en soucie
Et pour qu'on soit vraiment guéri
Il faut vous l'arracher, la vie
Pour en découvrir plus, voir le site le petit cahier du grand Boris Vian
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