mardi, 27 mars 2007
Sidéric
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
De l’amour plein la gueule …
 Mais le sida dans l’cul !
 Il est parti tout seul
 L’ami qu’on ne voit plus
 Il est parti très vite
 C’était tout au début
 La mort a pris sa bite
 Et nous a fait cocus …
 La mort a pris sa bite
 Et puis sa vie aussi
 De là où il habite
 Je l’entends qui nous crie :
 
 «Soyez pas cons les gars
 Bordel protégez-vous
 Nous, on ne savait pas
 Mais vous vous seriez fous
 Ell’ band’ra pas plus petit
 Votre queue en latex
 Respectez votre vie
 Protégez votre sexe
 Respectez votre vie
 Y a trop morts dans la foule
 Mourir au creux d’un lit
 C’est cher payer la moule !
 C’est cher payer l’amour
 Que d’en mourir pour çà
 Deux vies, c’est bien trop court
 Pour mourir du sida !
 Nos queues donnent la vie
 Comme elles portent la mort
 Sois pas salaud ami
 Protège-moi d’abord
 Sois pas salaud ami
 Empêche la mort en moi
 Donne-moi ces mille vies
 Que ton sexe me doit ! …»
L’amour en pleine gueule ..
Et le sida dans l’cul
Éric est parti seul
On ne l’a plus revu
Il est parti très vite
C’était au tout début
La mort a pris sa bite
Et nous a faits cocus …
L’amour en pleine gueule
Et puis la vie avec
Çà dépend de toi seul
Çà dépend de toi, Mec !
L’amour en pleine gueule …
Avec la vie en plus
Çà dépend de vous seuls …
Et la mort l’a dans l’cul !
Hétéro, mon ami
C’est vrai, pour toi aussi !
Poème écrit le 13/12/95 et dédié à Éric et ses amis – dont j’étais comme un frère …
                                                        14:30 Publié dans Les Mots que je te dis ...  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : poésie,  auteur,  poète,  sida,  poème,  protégez-vous,  sidaction |  |
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vendredi, 23 février 2007
Demain
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
Écoute bien ça, mon ami, je te le dis
Hier, c’est encore aujourd’hui
Demain ne sera pas peut-être
Écoute bien ça, mon ami, je te le dis
Demain sautera par la fenêtre
Et tu resteras là sans vie
                                                        12:35 Publié dans Les Mots que je te dis ...  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : auteur,  poème,  littérature,  diseur de poème,  poète,  poésie |  |
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mardi, 23 janvier 2007
Paroles de Prévert
J'ignore tout ce que je sais
 Et ne sais rien du tout
 De tout ce que j'ignore
 Comment pourrais-je croire à la mort
 Puisque je sais que tu mourras un jour.

 La Belle Vie
 
 Quand la vie a fini de jouer
 La mort remet tout en place
 
 La vie s'amuse
 La mort fait le ménage
 Peu importe la poussière qu'elle cache sous le tapis
 
 Il y tant de belles choses qu'elle oublie.
 
 
 Voir aussi : Reportage multimédia sur Jacques Prévert
                                                        08:25 Publié dans Parmi mes auteurs préférés  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : littérature,  poète,  la vie,  paroles,  poésie,  prévert |  |
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mercredi, 10 janvier 2007
Concarneau
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
 Ce poème, c'est à ma mère Guite que je le dédie
Je suis un slave breton qui plante ses racines
 Là où la ville a rendez-vous avec la mer
 Dans un pays salé où des vagues lubriques
 Mordent les pieds des roches en dessinant des criques
 Où mes enfants se baignent aussitôt qu’il fait chaud.
 Je suis un immigré face à la grande usine
 Là où la vie fabrique la vie sans renoncement
 Sous une place forte, close de pierres de taille
 De ciment de Russie, de sable maculé
 Que les hommes ratissent aux abords de l’été
 Honteux du chancre noir suppuré des bateaux …
 
 Concarneau, Concarneau
 Ma ville où mes enfants sont plus beaux qu’un poème.
 
 Il me fallait la mer pour mon orphelinat
 Son spectacle irréel de vie obligatoire
 Dont le râle de l’eau n’est jamais arbitraire
 Ni le cri des oiseaux, dans ce monde insulaire
 Où je pressens que la mort même pourrait mourir.
 Il me fallait la mer étendue devant moi
 Dans son linceul pisseux quand l’écume s’en mêle
 Et rester là figé, longtemps planté devant,
 Bête de désespoir, follement indécent,
 Attendant, impudique, un miracle à venir …
 
 Concarneau, Concarneau
 
 Le miracle d’un port où voyager à terre
 Qui garde des secrets à portée de ma vue
 Quand le ciel sous la mer soulevant l’archipel
 Ressuscite les îles qu’il nous cachait sous elle
 Comme la mort nous cache ceux qu’on n'espère plus.
 Le miracle d’un port où jouer à père et mère
 En copiant des autres leur façon d’oublier
 Dans ces bars familiaux où le temps lâche prise
 Où l’on est vieux garçon dont les yeux s’alcoolisent
 Qui rentre chez sa femme honteux et dérouté.
 
 Concarneau, Concarneau
 Ma ville où mes enfants sont plus beaux qu’un poème.
 
 Oh ! Me défaire pour eux du strip-tease d’écrire
 Ou savoir me cacher sous les mots qui me forcent
 Désendiguer en moi tous ces cris des poètes
 Comme des goélands à l’assaut de ma tête
 Pour leur dire simplement que j’aimais bien rêver.
 Oh ! Prendre enfin le temps de vivre une autre vie
 Au milieu de ces gens ni meilleurs ni pires
 Peut-être un peu plus fiers que je ne sais le dire
 Imprudents vieux garçons à l’ombre de leur ville
 Sous le regard vicieux de Korrigans débiles …
 Pour suivre mes deux garçons qui jouent à «tu es mort !»
 
 Concarneau, Concarneau
 Ma ville où mes enfants sont plus beaux qu’un poème.
                                                        19:25 Publié dans Les Mots que je te dis ...  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : poésie,  chanson,  auteur,  poète,  diseur de poème,  mer,  concarneau,  guite des korrigans |  |
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mercredi, 19 juillet 2006
L'étranger
de Charles Beaudelaire
 
 Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? 
 Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère !
 Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
Tes amis?
 Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est resté jusqu'à ce jour inconnu.
Ta patrie ?
 J'ignore sous quelle latitude elle est située.
La beauté?
 Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
L'or ?
 Je le hais comme vous haissez Dieu.
Eh ! Qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
 J'aime les nuages ... les nuages qui passent ... là-bas ... les merveilleux nuages !

Et pour suivre "l'invitation au voyage" de Beaudelaire , voici un excellent site qui lui rend hommage.
                                                        19:15 Publié dans Parmi mes auteurs préférés  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : littérature,  poète,  étranger,  poésie,  baudelaire |  |
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lundi, 17 juillet 2006
Capitaine au long cours
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
 
 
 Capitaine au long cours
 Je sais toutes les mers
 Je sais les océans
 Et le rire des vents
 
 Capitaine au long cours
 J’ai une vie d’enfer
 Et toujours je repars
 Dans un foutu brouillard
 
Capitaine au long cours
 Dès que la mer m’appelle
 Je hisse la passerelle
 Et je pars droit devant
 
 Capitaine au long cours
 Quand la mer se retire
 C’est comme un souvenir
 Que chantent les haubans :
 
 Aventurier, c’est pas une existence
 Partir, pour ne plus revenir
 Aventurier, c’est un rêve d’enfance
 Que tu n’as pas su retenir
 
Dans l’eau- du ca-niveau
 Je po-sais mon - bateau
 Mon ba-teau en - papier
 En pa-pier qua-drillé
 J’enle-vais mes- galoches
 Je po-sais ma- sacoche
 Et les- deux pieds- dans l’eau
 Je sui-vais mon-bateau ! …
 
 Capitaine au long cours
 Je sais toutes les filles
 Je sais toutes les putains
 Et même des filles très bien
 
 Capitaine au long cours
 J’ai tant roulé ma bille
 Que j’ai fait des enfants
 Sur tous les continents
 
 Capitaine au long cours
 Dès que l’amour m’appelle
 Je largue la passerelle
 Et je prends du bon temps
 
 Capitaine au long cours
 Quand l’amour m’ensommeille
 Je repense à la vieille
 Qui me disait souvent :
 
 Aventurier, c’est pas une existence
 Une fille dans chaque port
 Aventurier, c’est un amour d’enfance
 Qui t’aura fait perdre le nord.
 
Dans l’eau - du ca-niveau
 Je po-sais mon- bateau
 Mon ba-teau en - papier
 En pa-pier qua-drillé
 J’enle-vais ses- galoches
 Je po-sais sa- sacoche
 Et les- deux pieds- dans l’eau
 Elle sui-vait mon-bateau ! …
 
 Capitaine au long cours
 Je viens de jeter l’ancre
 C’est pas que j’étais âgé
 Mais j’étais fatigué
 
 Capitaine au long cours
 Il fallait que je rentre
 Que je change de décor
 De ma chasse au trésor
 
 Capitaine au long cours
 J’ai marié une belle
 Et dans l’eau de la vaisselle
 Noyé tous mes amours …
 
 Capitaine au long cours
 Mes croisières aujourd’hui
 C’est ce bar des amis
 Où je naufrage mes jours :
 
 Aventurier, c’est pas une existence
 Mais il ne faut pas revenir
 Aventurier, c’est une seconde enfance
 Qui ne devrait jamais finir ! …
 
Dans l’eau- du ca-niveau
 Je po-se plus mon-bateau
 Mon ba-teau en pa-pier
 En pa-pier qua-drillé
 J’enlève- plus mes- galoches
 Je pose- plus ma- sacoche
 Et les- pieds bien- au chaud
 J’attends- d’me foutre à l'eau- à l’eau !
                                                        13:50 Publié dans Les Mots que je te dis ...  | Lien permanent  | Commentaires (2)  | Tags : poésie,  chanson,  auteur,  littérature,  poète,  diseur de poème,  mer |  |
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dimanche, 16 juillet 2006
Il faut nous aimer sur Terre
Voici un texte méconnu de Paul Fort que sa femme, Germaine Tourangelle, m'a raconté avoir retrouvé sur un petit bout de papier en fouillant des piles d'autres documents ...
 Voilà à quoi tient souvent le passage à la postérité de l'inspiration du poète : avoir l'instinct de griffonner les vers qui s'invitent sans prévenir dans sa tête et à une femme qui garde tout précieusement ...
Paul Fort (1872-1960), Prince des Poètes
 
 
                                                        18:10 Publié dans Parmi mes auteurs préférés  | Lien permanent  | Commentaires (2)  | Tags : poésie,  chanson,  poète,  littérature,  diseur de poème,  aimer,  vivant |  |
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lundi, 03 juillet 2006
Rideau
© Jacques Deslandes - texte déposé à la sacem
Imagine que la vie soit comme une pièce de théâtre,
 9 mois plus tôt, on frappe les 3 coups.
 Et 9 mois plus tard ...
 
 
 Pour ce tout petit frère
Que le hasard nous donne
Qui déchire sa mère
Au premier cri de l’homme
Rideau !
Pour cet étrange nain
Qui t’éveille la nuit
Et qui serre les poings
Et s’accroche à la vie
Rideau !
Pour ce curieux démon
Qui fréquente les fées
Et fait de ta maison
La maison d’un sorcier
Rideau ! Rideau ! Rideau !
Pour ce poète-roi
Qui invente des mots
En effaçant du doigt
La buée des carreaux
Rideau !
Pour cet adolescent
Qui rêve à la ronde
Qu’un jour il sera grand
Et refera le monde
Rideau !
Pour cette fille qui sourit
Sans préméditation
Et jette l’incendie
Dans le corps du garçon
Rideau ! Rideau ! Rideau !
 Pour son premier baiser
Obtenu au chantage
Quand deux mains affolées
Dansent sur un corsage
Rideau !
Pour le premier matin
Qu’il se réveille deux
Pour le premier matin
Qu’on l’appelle «Monsieur»
Rideau !
Et pour la grande fête
Des jours renouvelés
Pour la joie satisfaite
De s’être mérités
Rideau ! Rideau ! Rideau !
 Sur le flux des années
Qui passent et le bousculent
Et qui vont l’entraîner
Jusqu’à son crépuscule
Rideau !
Sur le fuite des jours
Qui tarit ses ivresses
Et tricote à l’amour
Son châle de tendresse
Rideau !
Sur la grève où soudain
Il se sent échoué
Avec au creux des reins
La rouille des années
Rideau ! Rideau ! Rideau !
 Sur ce froid qui le glace
Et lui siffle la nuit
«Dieu comme le temps passe
Et comme tu as vieilli»
Rideau !
Sur cette main qui tremble
Quand il veut caresser
Ce gosse qui lui ressemble
Et l’appelle «Pépé»
Rideau !
Sur cette voix qui lui crie
Je ne veux pas mourir
On ne m’a pas tout dit
Je veux encore vieillir
Rideau ! Rideau ! Rideau !
 Sur ce carré de terre
Où s’arrête le temps
Le temps d’une prière
Et d’un Saint-Sacrement
Rideau !
Sur ce carré de terre
Où sa vie n’est plus rien
Qu’une étrange chimère
Enfouie dans son écrin
Rideau !
Sur ce carré de terre
Homme où tu n’es plus rien
Qu’un nom sur une pierre
Qui nous dit « A demain »
Rideau ! Rideau ! Rideau !
                                                        23:45 Publié dans Les Mots que je te dis ...  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : auteur,  littérature,  poète,  diseur de poème,  la vie,  poésie,  homme |  |
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mercredi, 10 mai 2006
Pour égayer ma maison
                                                        13:50 Publié dans Parmi mes auteurs préférés  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : littérature,  poème,  poète,  femme,  poésie |  |
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mardi, 28 mars 2006
Trahison
Quand tu trahis ton ami,
C’est que déjà
Tu es devenu
Ton propre ennemi.
                                                        18:45 Publié dans Les Mots que je te dis ...  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : Poésie,  auteur,  littérature,  poète,  diseur de poème,  trahison,  ami |  |
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samedi, 11 mars 2006
Tu n’emporteras rien avec toi
De Pierre Béarn (1990)
 
Homme,
 qui que tu sois
 tu n’emporteras rien
 avec toi.
Homme inhumain par habitude
 ou par conviction,
 Abel façonné par la vie
 en Caïn pour les carnages,
 quand donc jetteras-tu
 tes masques de peinturlures
 tes lauriers de prédateur ?
Tu n’emporteras rien
 avec toi
Rien n’était urgent dans la vie
 mais tu fus toujours pressé d’écraser
 quiconque se mouvait dans d’autres couleurs.
Couleurs de peau, couleurs d’idées,
 couleurs de tous les drapeaux coupables,
 couleur des uniformes truqués.
Tu n’emporteras rien
 avec toi
Iraniens, Irakiens, qu’espérez-vous
 sur vos champs puants de pétrole ?
 Israéliens, Palestiniens,
 n’étiez-vous pas du même sang ?
Et vous mes Africains,
 mes rois nègres, mes nomades
 des sables quadrillés par les Blancs
 pourquoi jaillir en ennemis
 hors du feu chantant de vos danses ?
 Vous n’emporterez rien
 avec vous.
O mes peaux Rouges de l’enfance
 mes Arméniens de la vengeance,
 peuples bafoués et méprisés
 et vous ! coffres-forts de l’aisance
 vous n’emporterez rien
 avec vous.
Est et Ouest dressés
 en face à face dérisoire
 où donc prenez-vous vos points cardinaux ?
Vous n’emporterez rien
 avec vous.
Policiers et soldats victimes
 des voix de l’anonymat,
 peuples mal soumis des usines
 et vous, mes clochards de la vie
 vous n’emporterez rien avec vous.
Hommes déchirés de races
 et de convictions ennemis,
 Hommes drogués, saoulés d’argent
 dans la fermentation des convoitises,
 qui donc pourrait vous pardonner
 dans l’au-delà ?
Vous n’emportrez rien
 avec vous.
Que tu sois né du Christ ou de Lénine
 de Mahomet ou de Bouddha
 ou d’un ventre mal défini
 tu n’emporteras rien
 avec toi.
Voir aussi un autre extrait de ses textes "L'hymne à la bête" qu'il a eu la gentillesse de me dédicacer.
                                                        00:10 Publié dans Parmi mes auteurs préférés  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : poésie,  poète,  littérature,  auteur,  homme |  |
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vendredi, 10 mars 2006
Le courant d'air
                                                        23:35 Publié dans Parmi mes auteurs préférés  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : Poésie,  littérature,  poète,  mère,  mort,  poème |  |
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